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Influence de l'état de santé sur la mobilité

Le vieillissement normal ou pathologique, un changement de l’état de santé, un handicap physique, sensoriel ou neurologique peuvent se répercuter sur les activités de déplacement, de conduite automobile, de marche ou encore en transport en commun. Identifier l’influence de l’état de santé sur la mobilité est fondamental pour proposer un accompagnement visant à réduire ces difficultés. L’objectif est donc de mieux comprendre l’impact des déficits cognitifs, moteurs ou sensoriels liés à l’âge, à un handicap ou à une pathologie sur les activités de déplacement. Il s’agit aussi d’identifier les mécanismes de compensation qui se mettent en place au fil du temps pour limiter les effets de l’âge, d’un handicap ou d’une maladie. Les fonctions cognitives, notamment les fonctions exécutives, sont plus largement explorées puisqu’elles sont particulièrement touchées par le vieillissement physiologique et/ou par la survenue d’une pathologie neurodégénérative. La conscience que les individus ont sur leurs propres capacités ou difficultés (métacognition) prise en compte tant cette variable joue un rôle prépondérant dans la régulation de la mobilité : une personne consciente de ses propres limites physiques et cognitives aménagera ses déplacements en conséquence.

Les recherches menées au sein de cet axe sont réalisées en étroite collaboration avec les professionnels de santé (neurologues, ergothérapeutes, neuropsychologues) et répondent aux problématiques de l’évaluation de l’aptitude à la conduite des personnes cérébrolésées, ou de patients présentant des troubles neuro-cognitifs. Il s’agit par exemple d’étudier les bénéfices de programmes pour favoriser la reprise de la conduite chez des personnes ayant subi un AVC ou au contraire pour accompagner l’arrêt progressif de la conduite dans le cas de personnes présentant des troubles neuro-cognitifs. Dans un registre voisin, l’accessibilité et l’acceptabilité des véhicules automatisés pour les personnes âgées soulèvent de nouvelles questions de recherche que le laboratoire commence à aborder.

De plus, des recherches s’intéressent à la prévention du risque de chute des personnes âgées avec ou sans pathologie liée à l’âge. Les bénéfices d’un programme physique intensif chez des personnes atteintes de la maladie de Parkinson sont réels et vont faire l’objet d’autres recherches dans les années à venir. Le laboratoire s’intéresse également aux conséquences d’un handicap linguistique, présents dans la surdité ou la dyslexie, sur la compréhension de l’environnement transport, soit dans un contexte de gare pour avoir accès aux informations voyageurs diffusées oralement, ou dans un contexte d’apprentissage du code de la route. Une dyslexie peut s’accompagner de troubles attentionnels qui, associés aux troubles du langage écrit, perturbent la conduite automobile et l’apprentissage du code de la route.