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PROMOSECUR

PRatiques de lOisir de la MOto sportive sur circuit : étude des effets potentiels sur la SECUrité Routière

Objectifs :

Le projet (pour PRatiques de lOisir de la MOto sportive sur circuit : étude des effets potentiels sur la SECUrité Routière), financé par la Fondation MAIF dans le cadre d’un appel national à projet consacré « aux risques accidentologiques liés aux pratiques de loisir », s’est intéressé aux effets potentiels de la pratique sportive de la moto sur circuit de vitesse sur la sécurité routière. Il s’est plus spécifiquement agit de traiter de la question suivante: la pratique de la conduite à moto sur circuit fermé débouche-t-elle sur des comportements « à risque » sur route ouverte ou, à l’inverse, favorise-t-elle l’émergence de pratiques de conduite à moto plus apaisées sur la route, notamment chez les jeunes motocyclistes de profil « sportif » âgés de 18 à 25 ans ?

Coordination : IFSTTAR/TS2/LESCOT

Partenaires : Aurélie Banet (Psychologue indépendante), CEREMA

Dates : Novembre 2013 - Mars 2017

Financeur du projet : Fondation Maif

Implication du Laboratoire :

Le LESCOT était en charge du pilotage complet du projet, de la définition de la méthodologie jusqu’à l’analyse et la diffusion des résultats obtenus.

La méthodologie conçue et déployée pour PROMOSECUR comportait 3 volets :

  • Une enquête à grande échelle diffusée sur le net (à laquelle ont répondu 2113 motocyclistes de tous âges et profils),
  • Des questionnaires ciblés (administrés en ligne auprès de 177 motocyclistes de 5 profils différents),
  • Un protocole expérimental (protocole CRITIC à base de séquences vidéo de scène routière, pour Common RIsk awareness measurement meThod for Inter-population Comparisons) permettant d’évaluer les compétences des motocyclistes en matière de « détection du danger sur la route » et « d’évaluation de la criticité des situations » de conduite rencontrées (utilisé auprès de 2 groupes de jeunes motocyclistes de profils sportifs, les uns pratiquant le circuit de vitesse et les autres ne le pratiquant pas).

Sans prétendre trancher de façon définitive sur la question de recherche initiale, ces travaux ont néanmoins permis de montrer que, comparativement à d’autres groupes de motocyclistes de profils similaires (i.e. jeunes motards âgés de 18 à 25 ans, adeptes de la moto sportive et intéressés par le circuit de vitesse), la pratique régulière du circuit de vitesse n’impactait pas négativement la sécurité de la conduite à moto sur route ouverte (même si les résultats sont plus contrastés pour les pratiquants occasionnels du circuit), bien au contraire. Ainsi, de l’enquête large, il ressort que certaines pratiques de conduite à risque (dites « arsouilles »), ou « courses sauvages » sur route ouverte, seraient plus limitées chez les jeunes pratiquant régulièrement le circuit que chez des motocyclistes de profil ne faisant pas de circuit. Des questionnaires ciblés, il ressort notamment un nombre d’infractions sur la route plus limité chez les pratiquants réguliers comparés aux pratiquants plus occasionnels et aux non-pratiquants du circuit. Enfin, du protocole CRITIC, il ressort (1) l’absence de toute forme de « surestimation de ses capacités de conduite à moto sur route » susceptible d’être induites par la pratique du circuit, ainsi (2) qu’une meilleure maîtrise émotionnelle (« peur » ressentie face à certaines situations de conduite et « colère » éprouvée), susceptible de déboucher sur une conduite « plus apaisée » de sa moto sur la route, du moins pour ce qui concerne « l’agressivité » ressentie et/ou manifestée vis-à-vis des autres usagers.

Personnes impliquées au LESCOT : Thierry Bellet

Lien : Présentation de synthèse

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